Inhibition Totale.

Jeudi 25 septembre 2014 à 21:48

 
On a jeté des ponts vers l'infini et ouvert des fenêtres, comme quand, je sais pas trop, comme quand on sent qu'on est en train de construire des fondements qui nous dépassent et qu'on lance vers le ciel, comme quand on a plein de choses à se dire et mille questions dans la tête, et que les idées fusent plus vite que nos vies, et c'était superbe, vraiment superbe, toutes ces questions qui me mettaient immédiatement en difficulté avec une franchise et une naïveté désarmantes, que j'ai trouvées tellement jolies et justes alors que d'habitude elles nouent ma gorge avec l'angoisse et la claustrophobie temporelle, et là comme ça, sincèrement, j'aurais bien couru toute la nuit sur ces hypothèses dont on faisait des jardins. Sincèrement.

Y a pas à dire, c'était une belle soirée.

Vendredi 12 septembre 2014 à 10:53

 
C'était superbe, c'était vraiment superbe, on se serait cru dans Le Joli Mai avec la douceur & la lumière ambiantes, et là j'ai senti la boule, instantanément, dans ma gorge, parce qu'elle est toujours là, toujours tout le temps là, elle s'est formée tout de suite et les yeux ont commencé à me piquer. Mais je me suis battue, je me suis battue, j'ai dit "Non pas vraiment", et à ce moment-là j'ai su, à ce moment-là j'ai su qu'un jour il n'y aurait plus d'angoisse dans mon ventre. Parce qu'il y aurait quelque chose d'autre. Et si jamais c'est raté, si jamais c'est foutu, alors à ce moment-là je prendrai tout, tout, tout ce que je peux prendre, et puis je mourrai quatre fois.

Dimanche 3 août 2014 à 11:16

Il y a un oiseau dans mon plexus solaire, un crocodile impatient dans mon ventre et des papillons un peu plus haut pouvez-vous m'expliquer
 
C'est tout pour la ménagerie je vais nourrir les animaux 
 
Allez @+

Lundi 23 juin 2014 à 11:59


J'admire les enfants parce que ce sont des funambules qui marchent sur le temps avec grâce en se jouant des pertes d'équilibre, parce qu'ils peuvent vous renverser, changer la donne en un sourire et ce sans aucune manipulation.
Juste à force d'évidences.

Dimanche 15 juin 2014 à 22:44


Mes deux Superman, mes deux amours, vous que j'ai failli noyer chacun une bonne dizaine de fois dans mes larmes, et laissez-moi être niaise je m'en fiche, laissez mes bons sentiments tranquilles, laissez-les m'émouvoir là où ils sont, parce que moi je vous aime, je vous aime tellement et tellement fort ça casse la baraque, ça casse tout, et c'est aussi dans ces moments-là, quand je vous suis dans la rue avec une veste trois fois trop grande que vous m'avez prêtée, quand vous me regardez en souriant parce que j'ai dit quelque chose d'insensé ou d'incompréhensible, quand on se lance des clins d'oeil et qu'on est heureux d'être ici, alors oui, c'est aussi et surtout dans ces moments-là que je me sens exister.

Samedi 14 juin 2014 à 21:57


Ok, je devrais faire mille autres choses mais pour l'instant c'est nous, pour l'instant c'est parti. Je vais nous raconter. Parce que j'ai envie d'une histoire et que la nôtre est très belle. Très folle et très belle.

Alors d'abord on n'a pas fait attention. Moi j'étais trop immature, trop peureuse et trop fermée, toi je sais pas et les configurations ne nous ont pas aidés. Après je me souviens, je me souviens très bien, on était bien disposés, après il y a eu les premiers clins d'oeil, et puis après monsieur, ah oui, après monsieur, il y a eu un sacré coup de foudre et on est devenus des amis. Très fort.

Et puis comme on n'est pas bien malins, comme tu es très fier et oh je suis si têtue, on a tout détruit. On a tout explosé et les châteaux de nos rires ont volé en éclats.

Et puis on s'est penchés, gauchement et de mauvaise foi, mais on s'est penchés, et on a ramassé les briques. Une par une. On les a toutes ramassées, et ça a pris énormément de temps, parce qu'il y en a qui avaient volé vachement loin, on a tout ramassé et on a fabriqué du ciment. Et on a reconstruit. Tout. On a posé des putains de fondations entre les tensions et la violence qui subsistaient et qui nous mordaient insidieusement au moment où on s'y attendait le moins. Entre tes éclats de dureté et mes crises de larmes. Et on a tout refait. Très lentement. Sacré chantier. Le plus beau de ma vie. Parce que finalement oui, oui. J'en ai construit moi des monuments. Enfin, j'ai participé. Mais celui-là il est classé cinq étoiles.

Je devrais peut-être me faire architecte.


Vendredi 6 juin 2014 à 10:42

 
C'est toi la connasse insidieuse de mon cauchemar tu représentes tous mes maux de ventre alors voilà je vais me lever je vais sauter à pieds joints très fort sur place je vais t'attraper te mettre dans un placard te mettre au fond tout au fond tout au fond de mon ventre et mettre toutes les bonnes choses par-dessus. 

Dimanche 1er juin 2014 à 17:07

 
Je pense à toi mon pote.

& j'me dis que finalement, t'as d'la chance d'être maudit avec les bretelles.

Ca au moins, ça rentre dans la poubelle noire de la cuisine.

Samedi 31 mai 2014 à 13:30

 
La vérité c'est ça, la vérité c'est que j'ai plein de projets mais je m'en rends pas compte parce que j'ai mal au ventre. Parce que j'angoisse pour des choses qui viennent s'agglutiner par-dessus et qui les étouffent. Mais je vais me battre, je vais me battre comme un petit lion, pour aller jusqu'au bout et pour les mener à bien. Je vais me battre, je vais faire confiance au temps et aux choses, et je vais taper sur les doigts de mon ventre chaque fois qu'il me rappellera à quel point je suis minuscule et seule. Je vais lui dire Hé mec calme-toi, calme-toi & laisse-moi, je suis plus un bébé. Je suis plus un bébé et j'ai des choses à donner. J'en suis sûre.

& puis si ça marche pas, j'me suiciderai quatre fois_

Jeudi 29 mai 2014 à 21:47

 
J'ai peur. Voilà, j'ai peur. J'ai peur, j'ai peur, j'ai tout le temps peur. J'ai l'impression que mon corps est trop petit pour moi, j'ai l'impression qu'il y a dans mon ventre une pierre plus grosse que lui. Et ça pèse putain, et ça pèse, ça pèse mille kilos et je peux pas la vomir, je peux pas la faire sortir, je peux rien faire. J'ai l'impression d'être constamment au bord de l'explosion, au bord au bord au bord tout au bord, j'ai l'impression qu'il faudrait que je pleure pendant des heures ou que je me vomisse pendant très longtemps mais je peux pas, j'y arrive pas, il y a une barrière qui bloque tout, alors ça monte ça monte et ça me bouffe mais je ne peux rien évacuer. J'ai des espèces de montées d'angoisse, j'ai une boule dans la gorge qui se noue et se dénoue à la faveur des coups de vents que je suscite moi-même et qui se lèvent dès que je pense à la putain de verticale que je vais devoir gravir, & les mêmes angoisses jouent à la marée depuis quatre ou cinq ans, elles vont elles viennent  elles s'installent elles se retirent et moi je reste là je reste au bord sur le fil de l'angoisse et du poids qui pèse qui pèse qui pèse et je peux pas sortir et je suis toute seule et j'aimerais tant me rouler en boule et rester prostrée sur le sol pour le restant de mes jours j'aimerais disparaître enfin


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