Se traîner sur du gravier & s'écorcher consciencieusement la peau. Comme une lame qui te vrille la cage thoracique & qui arrache lentement chacune de tes côtes. En rythme. Tac, tac, tac. Et avec détachement. Comme se faire arracher le coeur par intermittence. C'est comme ne plus avoir d'air, comme une disparition des évidences. C'est comme suffoquer en essayant d'atteindre la rive, comme s'exploser la cage thoracique en continu. C'est comme se déchirer méthodiquement les poumons. C'est comme se faire broyer le coeur & retapisser sa chambre avec les lambeaux, c'est comme la mort des Peut-être au profit des Ta gueule. C'est comme se faire arracher lentement les tripes et les remplacer alternativement par du plomb et par du vide. C'est comme n'avoir pour plexus solaire qu'un courant d'air, prendre de l'élan pour courir droit dans le mur. C'est comme une énorme claque, une gifle inattendue,  une monstrueuse droite. C'est comme tomber de vingt mètres de haut, c'est comme crever des Et si comme on éclate des ballons, c'est comme avoir un trou à la place du ventre. C'est comme se faire arracher une certitude. C'est comme un vertige continuel,  c'est comme avoir envie de se rouler en boule par terre et de rester prostrée pour le restant de mes jours. C'est comme être un noeud. Un gros noeud de merde. C'est comme contenir une explosion. Ca donne forcément une implosion. Forcément. 'Till I collapse. Mais ta gueule. C'est comme mâcher des bouts de verre, c'est comme cracher du vent, c'est comme se remplir de vide. C'est comme être en ruine, c'est comme essayer de voler et s'écraser sans aucune échappatoire, c'est comme se faire pulvériser.

C'est comme devenir folle.

 

C'est à se mordre le ventre, à se fracasser le crâne contre un mur, à s'exploser contre un arbre. A se jeter du haut d'un pont, à hurler à s'en déchirer les cordes vocales. C'est à se faire vomir.

 

C'est pas cool, quoi.