Novembresque et ça revient le froid le froid le vent qui souffle dans ma cage thoracique qui mord mes hanches quand tes mains s'y trouveraient tellement bien mais pas les tiennes surtout surtout pas les mains de quelqu'un d'autre. Et je me rappelle je me rappelle avoir mordu le vide pour mieux m'y suspendre je me rappelle que j'avais envie de mourir mourir mourir là comme ça je me rapelle ton impitoyable gentillesse tu es inhumain tu es odieux tu es monstrueux je me rappelle que tu broyais ma colonne vertébrale mon cou mes épaules je me rappelle comme j'avais mal comme j'avais honte et comme je me cramponnais à ton ventre. Les miettes de toi que je n'ai pas su capter le froid éclat de ta douceur factice et tes yeux chauds et brillants et vides. Et moi j'me suis faite avoir.

J'aurais vraiment dû cacher ta voix au fond de mon ventre, ça m'éviterait de ramper pour en déplorer les fragments que je perds.