Inhibition Totale.

Vendredi 25 novembre 2011 à 20:37


Novembresque et ça revient le froid le froid le vent qui souffle dans ma cage thoracique qui mord mes hanches quand tes mains s'y trouveraient tellement bien mais pas les tiennes surtout surtout pas les mains de quelqu'un d'autre. Et je me rappelle je me rappelle avoir mordu le vide pour mieux m'y suspendre je me rappelle que j'avais envie de mourir mourir mourir là comme ça je me rapelle ton impitoyable gentillesse tu es inhumain tu es odieux tu es monstrueux je me rappelle que tu broyais ma colonne vertébrale mon cou mes épaules je me rappelle comme j'avais mal comme j'avais honte et comme je me cramponnais à ton ventre. Les miettes de toi que je n'ai pas su capter le froid éclat de ta douceur factice et tes yeux chauds et brillants et vides. Et moi j'me suis faite avoir.

J'aurais vraiment dû cacher ta voix au fond de mon ventre, ça m'éviterait de ramper pour en déplorer les fragments que je perds.

Vendredi 14 octobre 2011 à 14:37


J'ai une tonne de rage à déverser mais, honnêtement, je sais pas où la foutre.

Je regarde tes mains, aussi. Je me demande si tu te rappelles.

Samedi 10 septembre 2011 à 21:00


Le verre d'eau est resté là, il est resté au pied du lit, tout seul, et toi tu es parti. Et quand je suis revenue j'avais mal, j'étais déchirée, et le verre d'eau était là, et il ne disait rien un verre d'eau ça ne parle pas, et il disait Je suis déçu et il disait Je suis parti et il disait Tu n'es qu'une gamine tu es nulle.

Samedi 10 septembre 2011 à 20:00


-Excusez-moi madame, vous pouvez me tenir ça ?
-Euh, oui, oui pas d’problème. Tu veux que je tienne ça, aussi ?
-Non, non, ça ira, merci madame.

D’habitude je fonds pour des enfants plus petits, ça fait une flaque de moi jusqu’à leurs pieds, et ils ne marchent même pas dedans. Mais je t’autorise à faire partie des exceptions, d’autant plus que c’est drôlement courageux, de faire la queue à Mériadeck un samedi en fin de matinée, juste pour un cahier. Et, surtout, faire ses courses en trottinette, c’est vraiment la classe.


Marcher pieds nus avec les pieds mouillés, éternuer, rire, les éclats du soleil qui se joue des fenêtres et qui fait danser la poussière, le vent d’été en fin d’après-midi, fermer les yeux, voler ton sourire, funambuler sur le bord des trottoirs, prendre un air ingénu, les framboises, galoper, mon bracelet avec des bonbons, de la grenadine, s’aciduler à la pomme, cueillir des visages avec la bouche, frissonner, se rouler en boule, avoir des secrets, mettre la tête sous l’eau.

C'est pas compliqué, quand même.

Dimanche 4 septembre 2011 à 22:14



Ca fait un. Ca fait une mais ça n'existe pas. C'est zéro. C'est griffer du vide et lacérer des artères de vent. De rien. De zéro. J'ai ramassé des sourires, j'en ai fabriqué plein, j'ai couru le vent, le temps & le vide. J'ai créé, un peu. Avalé des courants d'air à la petite cuillère. Creusé le temple des fausses étreintes. Fermé les yeux perdue perdue perdu mon ventre le tien ça n'existe pas ça n'existe plus. Et quand. Je les ai rouverts j'ai perdu pas retrouvé mais je. Ne me ferai plus jamais humilier. Et. Qu'importe. La question est plus importante que la réponse.

La question est plus importante que la réponse.

C'est pas automatique en fait c'est pas automatique du tout mais peut-être que peut-être que ça devrait et qu'alors ce serait plus facile facile comme toi comme cette impression alors qu'en fait c'est pas facile c'est vide c'est rien et moi je reste. là sur le bord et c'est pas juste parce qu'à toi tu vois et à toi seulement j'aurais voulu donner pas prendre je pense pas juste donner et en fait c'est pas du tout automatique c'est juste pas de point pas de point jamais de point et tu avais raison il fallait le mettre sinon on n'en sort plus et quand on n'est pas capable de sortir on attend on attend toujours alors que. Rien.

Dimanche 21 août 2011 à 1:24



C'est juste que des fois je me sens mal, je me sens vraiment très mal, et c'est ridicule. C'est juste que des fois j'ai l'impression d'avoir été catapultée là, et que j'ai juste envie de me rouler en boule par terre, et de rester prostrée.

C'est juste que je ne sais pas si on livre ses états d'âme comme on livre des fleurs.

& c'est juste qu'il y a un an, j'étais déjà comme ça.

Mercredi 13 juillet 2011 à 23:19


Ici, il fait beau des fois. Mais des fois non, pas toujours il fait pas toujours beau. Ici, c'est le contrecoup. Ca sent le contrecoup pendant que je construis des châteaux de vent. Comme d'habitude. Je suis la reine des châteaux de vent. Mais il faut dire que c'est facile à construire, aussi. Et puis. Voilà. "J'ai pas de place." "Nous n'avons pas consumé ce qui nous unit." "C'est un pléonasme." "Ca m'intéresse pas." Ca fait partie des phrases qui se promènent. Des phrases qui ont faim. Des phrases qui me bouffent. On ne peut pas construire un château de vent avec ces phrases-là. Parce qu'il s'écroulerait tout de suite. Ce serait mieux mais ce serait moins joli. Ce serait beaucoup moins joli. Ca se construit autrement. Ca se construit avec. Sourire Yeux Etincelles Ca brille c'est joli c'est à toi tu me prêtes ? Mains Sous-entendus vaseux Bulles Marcher sur les lumières Echecs Viens là Pierre Soleil dans le ventre Doux Descartes Métaphores douteuses Mensonges au fond d'un verre Tu peux mâcher tu sais Gel douche Dessin Compétition stupide J'ai pas peur & autres.

Les châteaux de vent, ça se construit avec du vent.
Et ça tient pas trop, en plus.


*Je te décline jusqu'à t'extraire. Je ne suis pas inquiète. Je suis très déçue mais je ne suis pas inquiète. C'est comme d'habitude. Quelle circularité exemplaire.

Jeudi 23 juin 2011 à 2:32


Des fois ça va. Parce qu'il n'y a pas de raison pour que j'aille mal. Et puis des fois ça va pas. Parce que tu as gardé un bout de mon ventre. Ca fait un petit trou.

Mercredi 22 juin 2011 à 12:01


Salut, qui êtes-tu ? Clac, clac, les couleurs dansent, je t’entends. C’est tout un art, faire tourbillonner la jupe, envolée lyrique, je te mordrais bien le cou. Je te vois, c’est joli ça, c’est des yeux ? Ah oui, moi aussi j’en ai, je crois qu’ils sont jaunes, tu vois ? Non ? Si ? Mais viens, viens plus près, viens regarder. Fou, intense, bref et platonique, sinon ça n’en vaut pas la peine. Sinon ça n’est pas drôle. Allô, tu viens ? Non, je n’attends personne. Personne d’autre, même pas toi, mais je t’entends. Tu es bleu. Je te sens, tu arrives ? Et là ? Et maintenant ? Fais attention, je m’en vais. Je vais m’en aller. Plus loin. Papillonner. Eclats fuchsia, émeraude et argent. Ailleurs. Ailleurs. Je te vois toujours, je te distingue encore, il est là ton visage ? C’est parme ? Tu me le donnes ? Tu me le prêtes ? Tu me le montres ? Je n’ai bientôt pas le temps. Tes talons qui claquent ? Impossible, ça m’étonnerait, mais ce serait très drôle, ce doit être les miens. Comment ça, je n’en ai pas ? Ah oui, tu as raison, c’est pas à nous, ça doit être moi, on les laisse. On les laisse ? On les prend ? On s’en va. On joue ? On dit que je sauterais dans des flaques d’or que ça ferait des éclaboussures vermillon et que je courrais dans le ciel et que tu devrais me rattraper mais moi j’irais trop vite mais je te laisserais la chance de m’entrapercevoir. Nuages clémentine ; j’ai gagné. Vite, dépêche-toi, je fais autre chose presque. Si tu m’attrapes les poignets je te mets une gifle rouge. Si tu m’embrasses avec les yeux c’est mon ventre qui va rire, encore. Alors, tu arrives ? Je n’aime pas attendre pas toute seule je vais attendre ailleurs je ne te donnerais pas mon numéro si j’en avais un si seulement je pourrais refuser je ne sais plus c’est ta faute.
 Tu m’appelleras ?

Mercredi 8 juin 2011 à 14:36

Il n'y a rien d 'autre à dire.

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